Trois vaccins contre le COVID sortis neuf mois après le début de la pandémie, et ils sont venus renforcer les débats politiques qui ont commencé avec la prise en charge de cette pandémie: comment gérer cette crise sanitaire? La pandémie renforce une situation déjà très polarisée aux US entre les démocrates et les républicains, un peu moins en France car il y a plusieurs partis. Par exemple: aux États-Unis le parti de droite, les républicains, n’était pas d’accord avec le vaccin. En France, au début, le scepticisme par rapport au vaccin ne dépend pas forcément d’une orientation politique. Par exemple, très à gauche, Jean-Luc Mélenchon, le chef de La France Insoumise, a dénoncé le passe sanitaire (un carnet de vaccination) comme un abus de pouvoir. À l’extrême droite, Marine Le Pen, la cheffe de Rassemblement National a dit que le passe sanitaire était un pas en arrière pour les droits individuels. L’extrême gauche et l’extrême droite se sont “entendus” pour des raisons qui n’étaient pas exactement les mêmes!
Aux États-Unis, les républicains pensaient que le vaccin avait été expédié (trop rapide), et qu’il fallait plus d’analyses. Ce scepticisme est encore très courant aujourd’hui, où des millions de personnes ne croient pas au vaccin du COVID-19 à cause du manque de recherches et d’efficacité. À l’inverse, les démocrates ne sont pas d’accord avec cette logique. Pour eux, le vaccin était une manière de retourner à la vie normale. On peut sortir sans craindre d’infecter les autres, ni d’être infecté! Il y a encore des risques, mais moindres. Beaucoup de gens ont des personnes âgées ou des comorbidités dans leur familles et sortir pourrait être risqué pour eux. Ces deux points de vue, entre les républicains et les démocrates, sont devenus un véritable débat.
En France, au début de la pandémie, la réponse de l’État pour protéger les citoyens était similaire à celle des États-Unis. Le Président Macron a essayé de minimiser l’impact du virus. Mais comme le nombre de cas augmentaient, il a été incité par les politiques à agir. La France a imposé une série de confinements. Quand les vaccins sont sortis, Macron a institué le passe sanitaire contre les souhaits aussi bien de la gauche que de la droite. Il y a eu des protestations contre le nouveau passe sanitaire, et les manifestants ne portaient pas de masques. Mais il faut savoir qu’avant même le COVID, la France était un des pays les plus sceptiques envers les vaccins de toutes sortes. Actuellement, toutefois, grâce aux efforts du gouvernement, le nombre de vaccinations s’est élevé.
En France et aux États-Unis, les travailleurs de la santé ont été forcés de se faire vacciner contre le COVID, et ces lois restent en place encore aujourd’hui. Les travailleurs de la santé couraient même le risque de perdre leur travail s’ils refusaient d’être vaccinés. C’est pourquoi les travailleurs de la santé des deux pays ont manifesté contre le gouvernement car, pour eux, il s’agissait de défendre leurs droits individuels.
Ainsi, la pandémie, puis le vaccin, ont renforcé les positions des deux grandes visions politiques aussi bien en France qu’aux Etats-Unis: à droite, la lutte pour les droits individuels, à gauche l’effort en commun et le vivre-ensemble.
Les sources
https://www.flgov.com/wp-content/uploads/2021/04/EO-21-81.pdf
https://www.mayoclinic.org/coronavirus-covid-19/history-disease-outbreaks-vaccine-timeline/covid-19
https://www.wwnytv.com/2021/09/08/health-care-workers-protest-covid-vaccine-mandate/