En 1830 la France envahit l’Algérie. Les Algériens vont souffrir de la colonisation jusqu’en 1962, quand ils gagnent leur indépendance à la fin d’une guerre longue et sanglante. Les années suivant l’indépendance, les relations entre les deux nations sont très tendues. Les gouvernements des deux pays ne se parlent presque jamais, jusqu’à la visite du président français Valéry Giscard en 1975. Cette visite rétablit la communication officielle entre Paris et Alger. Depuis lors, les relations entre les deux pays se sont améliorées, au moins dans la mesure où les gouvernements ont continué à communiquer– à partir du début du XXIème siècle, chaque président français a visité l’Algérie.
Mais ces gestes officiels ne signifient pas une véritable paix des cœurs entre les deux peuples ou un état d’égalité entre les deux États. Considérez, par exemple, le commerce entre les deux pays. Il existe des accords de libre-échange entre eux, permettant aux entreprises françaises d’investir en Algérie et vice versa. Cela semble très bénéfique et une “win-win” situation. Cependant à cause du colonialisme, l’Algérie reste fondamentalement beaucoup plus pauvre que la France. Aussi, comme les grandes entreprises françaises font la plupart des investissements, le niveau de profit n’est pas réciproque. En Algérie, environ 23% de la population vit dans la pauvreté aujourd’hui. Le manque de débouchés économiques est tellement grave que beaucoup d’Algériens doivent quitter leur patrie pour chercher du travail ailleurs– en particulier, environ la moitié de jeunes hommes pensent émigrer.
Heureusement, il y a eu récemment un signe positif au sein des ces relations compliquées. Lors de sa dernière visite en août 2022 en Algérie, le président français Emmanuel Macron a apporté de bonnes nouvelles. Huit mille nouveaux étudiants algériens pourront venir étudier en France cette année (2022-2023). En ce moment il y a trente mille étudiants algériens en France, donc ces nouveaux étudiants signifie une forte augmentation: 26% pour une seule année. Même si les relations entre les deux pays restent compliquées, cette nouvelle opportunité pour beaucoup de jeunes Algériens leur donne, au moins, un peu plus d’entente.
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