Comme on sait, les réseaux sociaux font partie de notre vie d’aujourd’hui, et presque tout le monde les utilise. On y partage des commentaires, des selfies, des likes, on re-publie des informations d’« amis » et on utilise ces réseaux pour se renseigner sur les grandes choses (la guerre en Ukraine) et les petites choses (les mouvements d’un chat, une recette de cuisine). Mais pendant l’épidémie de COVID-19, les médias sociaux sont aussi devenus un champ de bataille entre ceux qui soutenaient la vaccination contre le COVID-19 et ceux qui s’y opposaient – et la désinformation n’a pas tardé à s’y propager.
Un article canadien a montré, par exemple, que l’une des fausses informations les plus courantes en ligne était l’idée que « les vaccins à ARNm vont modifier l’ADN humain » (Digimind, 2021). L’ARNm est un type d’ARN qui aide à fabriquer des protéines dans le corps. Mais aucune forme d’ARN ne peut pénétrer dans le noyau (où l’ADN est stocké), il n’est donc pas possible que cette information soit vraie. Des sources médiatiques comme Twitter et Instagram ont fait des efforts pour arrêter une telle désinformation en supprimant les publications qui s’avéraient fausses.
Mais ces fausses informations réapparaissent, et il est difficile de les contrôler. Ces informations sont partagées par les amis, les amis des amis, la famille, mais aussi, et surtout, par les célébrités et les influenceurs. Les influenceurs sont des sortes de professionnels. Leurs réseaux sociaux disposent de nombreux « followers » qui leur sont très fidèles. Ces influenceurs publient tout et n’importe quoi – ils exposent leur vie, mais ils sont aussi souvent utilisés par les agents publicitaires qui cherchent à promouvoir leurs produits. Ce phénomène peut paraître inoffensif, mais il ne l’est pas du tout ! En 2021, on a découvert qu’une mystérieuse organisation tentait d’influencer l’opinion publique sur le vaccin Pfizer COVID en France. Selon Leo Grasset, un YouTubeur français, la compagnie lui aurait proposé de le payer pour mettre en ligne une vidéo affirmant que le vaccin COVID était mortel. Grasset n’a pas été le seul influenceur contacté par cette compagnie (Leicester, 2021). Heureusement, ces influenceurs n’ont pas suivi cette compagnie, mais qui sait ce qu’il aurait pu arriver s’ils avaient propagé ce qu’on leur proposait de propager?
Les médias sociaux ont donc beaucoup de pouvoir sur la société d’aujourd’hui, surtout par l’intermédiaire de ces influenceurs qui sont « achetés » par de grandes compagnies. Voilà pourquoi il faut faire preuve de prudence quand on utilise l’information partagée sur ces réseaux. Il est essentiel de se tourner vers des sources fiables – comme les revues scientifiques ou votre médecin – lorsque vous cherchez à vous renseigner sur un sujet aussi important qu’un vaccin contre un virus qui a dévasté la planète.